On désigne par le terme « maladie chronique » l’ensemble des maladies de longue durée, évolutives, souvent associées à une invalidité et à des complications graves1. Pour l’asthme, cela est dû à l’inflammation des voies aériennes. C’est pour cette raison qu’on parle alors de « maladie inflammatoire chronique »2.
A ce jour, l’asthme ne se guérit pas¹. Il va persister tout au long de la vie même s’il est possible de connaitre des phases de rémission pouvant durer plusieurs années. Cependant, il est tout à fait possible de très bien vivre avec son asthme en gardant le contrôle de la maladie¹. On obtient le contrôle de sa maladie notamment en suivant son traitement de fond et de crise et en évitant au maximum les facteurs déclenchants¹.
On parle d’« asthme du nourrisson » pour les enfants de moins de 36 mois si le bébé a connu, depuis sa naissance, au moins trois épisodes de gêne respiratoire accompagnée de sifflements1.
L’asthme à éosinophiles est un phénotype particulier de l’asthme sévère, caractérisé, entre autres, par un taux élevé de cellules éosinophiliques dans le sang1. Naturellement présentes dans l’organisme, ces cellules vont amplifier la réaction des bronches lorsque celles-ci sont en contact avec un facteur déclenchant et ainsi aggraver l’inflammation des voies respiratoires².
1- Schleich F et al. Biomarkers in the management of difficult asthma.Current Topics in Medicinal Chemistry 2016 ; 16 : 1561-1573. 2- Possa S et al. Eosinophilic inflammation in allergic asthma. Frontiers in Pharmacology 2013 ; 4 : article 46. doi: 10.3389/fphar.2013.00046
Un asthme sévère à éosinophiles se caractérise par un nombre élevé de cellules éosinophiliques dans le sang et est associé généralement à un mauvais contrôle de la maladie1. Une analyse sanguine permettra d’orienter le diagnostic de votre asthme2. Parlez-en à votre médecin.
1- Schleich F et al. Biomarkers in the management of difficult asthma.Current Topics in Medicinal Chemistry 2016 ; 16 : 1561-1573. 2- Taillé C. Comment identifier l’inflammation de type 2 chez les asthmatiques sévères en pratique clinique ?Revue des Maladies Respiratoires Actualités 2020 ; 12 : 2S392-2S397.
Si vous avez un asthme sévère à éosinophiles, votre médecin pourra adapter votre prise en charge et choisira le traitement qui vous convient1. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant ou votre pneumologue. En plus de votre traitement, vous pouvez agir en adaptant votre mode de vie2 :
identifiez vos facteurs déclenchants pour les éviter
pratiquez une activité physique régulière2,
adoptez une alimentation variée et équilibrée2,
ne vous exposez pas au tabagisme2.
1 – Raherison-Semjen C et al. Mise à jour des recommandations (2021) pour la prise en charge et le suivi des patients asthmatiques adultes sous l’égide de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) et de la Société pédiatrique de pneumologie et allergologie (SP2A). Version longue. Revue des Maladies Respiratoires 2021 ; 38 : 1048-1083. 2- Ameli.fr. Asthme : quel suivi médical ? Publié le 07 janvier 2022. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/asthme/asthme-traitement/suivi-medical (consulté le 14 octobre 2022).
Non. Si nous ne connaissons pas encore les causes exactes de l’asthme, les études épidémiologiques ont mis en évidence l’existence de facteurs de risques tant génétiques qu’environnementaux qui peuvent influer sur le déclenchement et l’évolution de la maladie1. Ainsi, si les parents asthmatiques ont plus de risque d’avoir un enfant asthmatique, cela n’est pas toujours le cas1.
Oui, le cycle hormonal chez les femmes peut être un facteur déclenchant de l’asthme car les variations hormonales augmentent l’inflammation des bronches et leur réactivité¹. Ainsi, certaines femmes voient leurs symptômes d’asthme s’aggraver quelques jours avant et pendant leurs règles¹.
Oui, il est tout à fait possible de vivre normalement avec son asthme. En effet, si votre asthme est bien contrôlé, il ne vous empêchera pas de faire les activités que vous souhaitez1. Pour cela, il est important de bien veiller au contrôle de sa maladie en prenant ses traitements, en évitant les facteurs déclencheurs et en pratiquant une activité physique régulière1, 2.
Oui, toute personne asthmatique peut faire du sport. Cela est même fortement conseillé car la pratique sportive contribue à diminuer les symptômes de l’asthme et participe à l’amélioration de la qualité de vie en contribuant au bien-être, en diminuant le stress et en renforçant la confiance et l’estime de soi1. Il est néanmoins recommandé de prendre certaines précautions pour ne pas risquer une crise d’asthme comme de pratiquer un échauffement musculaire progressif ou d’éviter de faire du sport pendant un pic de pollution1.
La crise d’asthme est la principale manifestation de l’asthme. Elle désigne un épisode de gêne respiratoire (essoufflement), de respiration sifflante (dyspnée), de toux sèche ou de sensation d’oppression dans la poitrine. Pendant une crise, en plus de l’inflammation des bronches1, 2 :
Les muscles qui entourent les bronches se contractent. Cela rend le passage de l’air plus difficile, surtout à l’expiration.
La muqueuse des voies respiratoires sécrète une grande quantité de mucus, une substance qui protège les bronches, réduisant l’espace pour le flux d’air1, 2.
Illustration d’une bronche pendant une crise et d’une bronche normale
On parle d’exacerbation quand les symptômes d’une crise d’asthme (toux sèche, respiration sifflante, sensation d’oppression dans la poitrine, difficulté à respirer…) persistent pendant plusieurs heures et s’aggravent, malgré la prise d’un traitement de crise¹.
Les symptômes lors d’une crise d’asthme varient d’une personne à l’autre1.
Généralement plusieurs signes apparaissent1 : une toux sèche, une difficulté à respirer, une respiration sifflante clairement audible, une sensation d’oppression. Elle s’accompagne habituellement d’expectorations de mucus (toux et crachats).
Il est possible de prévenir les crises d’asthme en gardant le contrôle de la maladie. L’obtention de ce contrôle passe par1, 2 :
la prise d’un traitement de fond pour éviter les crises et maintenir une fonction respiratoire normale et d’un traitement de secours pour soulager les symptômes lors d’une crise,
l’éviction des facteurs déclenchants,
l’éducation thérapeutique.
Lorsque votre asthme est contrôlé, les crises d’asthme sont beaucoup moins fréquentes1, 2.
Lorsqu’une crise d’asthme survient, il faut prendre immédiatement son traitement de crise.
Si la crise persiste malgré la prise du traitement, il faut appeler le SAMU ou le 112¹.